eeny, meeny, miny, moe (SAMUEL)

Qui aurait pu penser que j'aurais fini par me lancer dans cette folie qu'est la vie en colocation Au fond, j'ai toujours préféré être bien entourée que de rester seule dans mon coin, même si un peu de solitude ne faisait pas grand mal, cette fois, vivre dans ce large appartement, seule, l'ennuie et la solitude se sont vite fais ressentir. J'ai des chambres, autant qu'elles servent à quelque chose. Je passais parfois des soirées en compagnie de Zhenya, ma voisine, mais j'avais envie d'avoir ce qu'elle partageait. Non, ceci n'est pas un caprice de princesse, seulement le désir de découvrir une nouvelle expérience. Samuel partageait désormais cet appartement avec moi et comment dire... j'aurais pu mieux choisir, clairement. Faisant abstraction de ce physique fortement attrayant dont il faisait preuve, à l'intérieur, ce type est une véritable tête à claques.

Une fin de cours tardive, un temps de... merde disons-le clairement, le vent, la pluie ravagèrent les rues de la ville. Je suis dessous, tentant d'éviter chaque goutte qui s'abattaient sur moi, ce qui est totalement impossible soyons sincères. Je cours, remontant la rue pour rentrer au plus vite à mon domicile tout en faisant attention à ne pas glisser en route. Il ne manquerait plus que ça.. par contre, les voitures n'éprouvèrent aucun mal à m'arroser sur leur passage, la moindre des choses aurait été de ralentir au passage d'une flaque! Mais non, tout sur mon jean, je les en remercie d'un beau majeur dressé en leur direction avant de m'engouffrer dans mon immeuble. Trempe, frigorifiée, temps horrible, j'ai hâte de me mettre au chaud et de me changer.

Ce n'est qu'une fois devant la porte de mon appartement que je me retrouve totalement idiote. Une poche de sac vide, ma clé avait pris la fuite. Bordel, qu'est-ce que j'en avais fait? J'avais beau fourrer un peu plus ma tête dans mon sac que rien n'y faisait. Enfermée dehors sans moyen d'ouvrir cette porte close. Une seule solution... Je tape à grand coup contre la porte en bois hurlant "Samuel!!!" Mais cela faisait maintenant quelques minutes que je m'égosillais la voix à attendre que monsieur daigne bouger enfin ses fesses. Il est là, puisque je finis par entendre le claquement du verrou "Bon sang! Mais qu'est-ce que tu faisais?" Pas contente du tout, j'ouvre rapidement la porte, bousculant le blond au passage. Tout pour m'énerver celui-là.