les liens du sang et le reste après. (clarksons)

magnolia & mackenzie

“ C'est seulement à l'instant de les quitter que l'on mesure son attachement à un lieu, une maison, ou à sa famille. ”

C'est une journée comme les autres du moins, c'est ce que je pensais ce matin en me réveillant. J'ai eu du mal à ouvrir l'oeil malgré le fait que le soleil transperçait déjà mes volets et que le filet de lumière qui réchauffait ma peau de ci bon matin était plutôt agréable. Pourtant, quelques heures de sommeil en plus ne m'auraient pas fait de mal. A force de penser encore et encore, je m'épuise sans pour autant avoir un programme bien chargé. Le cliché parfait de la petite blonde débordée de ne rien faire. Je vous jure parfois, je me désespère moi-même. J'ai secoué la tête comme pour éliminer toutes les mauvaises ondes et j'ai sauté du lit pour prendre une bonne douche froide histoire de me réveiller davantage et d'être en forme pour attaquer cette nouvelle journée. Je n'avais pas vraiment faim ce matin, je me suis donc contentée d'une pomme tout en fouillant dans mon dressing pour trouver la tenue idéale. J'ai opté pour un crop top noir, tout simple et un jean bleu. Autant dire, rien de bien extraordinaire. La classe tout en simplicité, sisi ! Bref, j'ai fait tombé ma serviette, j'ai enfilé tout ça et je suis repartie en direction de la salle de bain. Je me suis préparée vite fait bien fait et j'ai descendu les marches quatre à quatre parce que je déteste arriver en retard en cours. J'aime avoir toujours la même place dans l'amphithéâtre, j'ai mes petites habitudes de grand-mère à vingt-deux ans voyez-vous.

Quand je suis arrivée au niveau du Low Plaza, je me suis rendue compte que j'avais vraiment le temps. Quelques étudiants étaient posés dans l'herbe, ils fumaient, buvaient leur café et certains même révisaient. Je trouvais ça admirable, vraiment ! Quant à moi et bien, je me baladais tout en tenant fermement mon sac alors qu'il ne contenait ansolument rien de spécial. C'est alors que mon regard fut attiré par une petite brune un peu plus loin. Ses longs cheveux ondulés, légèrement décolorés, ses yeux clairs que l'on distingue à des kilomètres à la ronde et son sourire... Non, je ne suis pas en train de tomber amoureuse, je suis juste en train de me rendre compte que cette fille et bien, c'est Magnolia. Magno, ma cousine, cette fille avec qui je passais le plus clair de mon temps. Cette que j'aime tant et avec qui je n'avais plus contact depuis plusieurs années maintenant.

" Magnolia ?? "

Ni une, ni deux. Elle tourne la tête dans ma direction et moi, je balance mon sac et je cours vers elle pour lui sauter dans les bras telle une gamine retrouvant ses parents après s'être perdue dans le centre commercial du quartier.